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Nutrition et TDAH

Une piste de choix?

Le TDA/H ou Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est le trouble neuropsychiatrique le plus communément diagnostiqué chez l’enfant.

Elle affecte entre 3 et 11% des enfants entre 3 et 17 ans, les garçons sont 3 fois plus impactés que les filles.

Le TDA/H est un terme générique qui regroupe une large palette de symptômes associés à des degrés divers :

- le déficit attentionnel : incapacité de terminer une tâche, la fréquence des oublis, le fait d'être distrait et le refus ou l’évitement des tâches exigeant une attention soutenue.

- l’hyperactivité motrice : l'agitation incessante,une incapacité à rester en place quand les conditions l’exigent (notamment en milieu scolaire) et d’une activité désordonnée et inefficace ;

- l’impulsivité : difficulté à attendre, le besoin d’agir et la tendance à interrompre les activités d’autrui.

Il faut savoir que ces symptômes peuvent persister à l’âge adulte.

Quels sont les causes ?

Ce sont des interactions complexes entre facteurs génétiques et environnementaux qui contribuent au développement du TDA/H.

Parmi les causes environnementales :

Un certain nombre d’études médicales ont été menées sur le sujet des causes non génétiques liées à l’expression du TDA/H.

Une piste importante de recherche s’est basée sur l’efficacité clinique d’interventions nutritionnelles, en terme d’élimination, de supplémentation et de rééquilibrage alimentaire.

Il en ressort que la nutrition à un impact non négligeable sur l’expression des désordres neurodéveloppementaux.

Un accompagnement nutritionnel adéquat est un outil de choix pour complèter les traitements pharmacologiques et traitements cognitifs.

Item d’autant plus important qu’il n’existe pas pour le moment de traitement allopathique totalement sécurisé dans le domaine des TDA/H.

Quel suivi nutritionnel?

Il importe dans un premier temps d’interpréter les bilans biologiques du consultant (souvent enfant) puis de relever ses habitudes alimentaires, ses contraintes, le déroulement de la diversification alimentaires, les traitements médicamenteux, ainsi que les symptômes récurrents qui lui rendent la vie compliquée...

En fonction de ces paramètres, des solutions s’avèreront plus pertinentes pour améliorer la symptomatique et le confort de vie :

  • Gestion de la dysbiose intestinale (très souvent):

Existence d’une flore intestinale inopportune, fermentation intestinale.

Ces paramètres sont facilement évalués en cabinet par la pratique d’un test des gaz expirés, mesurés par Gazdetect MX6.

Notez que bien souvent, les personnes diagnostiquées TDA/H présentent des symptômes intestinaux associés (douleurs, ballonnements, hyperacidité gastrique, constipation).

Ce paramètre est d’autant plus important qu’il est bien connu pour induire des troubles de la sphère cérébrale (lien intestin-cerveau).

  • Eviction :

. colorants, d’additifs alimentaires Benzoate de Sodium (E210,211,212,213), de certains additifs phosphatés…

. Parfois gluten et caséine

  • La neuro-nutrition :

Stimuler la synthèse des neuromédiateurs déficitaires (ici la dopamine et la noradrénaline) grâce à un apport approprié en micronutriments : Zinc, Fer, Vitamine B6, Magnésium, Acides gras poly-insaturés, carnitine, Vitamine D, Iode….

Au cas par cas.

  • Le sucre :

Le sucre et les produits raffinés sont très vite assimilés et provoquent un pic de glycémie (concentration de sucre dans le sang).

Le pancréas, à son tour, secrète une hormone, l’insuline dont le rôle est de faire baisser cette glycémie, si possible à un niveau physiologique.

En réalité, ce n’est pas toujours le cas.

En effet, plus l’apport de sucre est rapide et important et plus le taux de sucre descendra et même parfois en dessous de cette ligne physiologique.

On se retrouve alors avec une glycémie « dans les chaussettes », c’est l’hypoglycémie.

En découlent un certain nombre de symptômes : irritabilité, les difficultés de concentration, l’agitation

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?

est Ce phénomène d’autant plus important chez les personnes souffrants de TDA/H que l’on retrouve la plupart du temps une forte attirance pour le sucre voire une forme d’addiction.

La plupart du temps, le patient consomme de nouveau des aliments à index glycémique élevés, souvent en grande quantité et d’autant plus que l’inconfort est important. Ceci dans le but de les soulager voire de se « tranquiliser ».

C’est le cercle infernal.

Bon à savoir :

Ce phénomène est d’autant plus important que les cellules ont du mal à utiliser le carburant sucre.

Il en résulte une grande fatigue physique et mentale.

En effet, dans bon nombre de situations la captation du sucre par la cellule est difficile.

Par exemple : dans le cadre d’une carence magnésienne (bien choisir son complément en Magnésium si vous décidez de vous lancer dans une cure) et en Oméga 3 (dosage à ajuster chez l'enfant).

 

Sabrina Nikitine, Micronutritionniste, Docteur en pharmacie - Paris

spécialisée en nutrition-tdah

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